Pourquoi l'immobilier locatif reste performant en 2020 ?

La pierre revêt une fois de plus son étiquette de valeur refuge et ce, face à la crise économique qui a marqué l’année 2020. Le marché a plus ou moins résisté aux chocs bien que les transactions aient chuté pour certaines typologies d’immeubles. Cette baisse est d’environ 25% et a été le plus marqué au cours du premier semestre.

Les catégories d’immeubles les plus sécurisés

Une certaine catégorie d’immeubles a traversé la crise sans traumatisme profond. Il s’agit des immobiliers rattachés au secteur de la santé, de l’éducation, des commerces essentiels ainsi que les immeubles de bureaux. Idem pour les biens à usage de logement. Les taux d’occupation demeurent en hausse, tout comme les demandes locatives, et aucune perte de rendement n’a été enregistrée.

Argent, De L'Argent, Covid-19, PandémieQuid des immeubles moins résilients ?

Certains types d’immeubles en revanche n’ont pas résisté face aux périodes de turbulences qui se sont succédées. Il s’agit par exemple des hôtels et des immeubles dont les locataires sont spécialisés dans le tourisme. Il en est de même pour l’immobilier dédié à l’automobile (concessionnaires, mandataires, ateliers et garages). Les commerces non essentiels sont eux aussi profondément touchés par la crise, et le dépôt de bilan pour certains ont entraîné la résiliation des baux locatifs. Pour les TPE et les PME ayant su maintenir le cap, leur calendrier de paiement des loyers a été révisé, ce qui a généré certaines répercussions temporaires sur les rendements.

Le marché de l’immobilier à la loupe

D’une manière globale, les prix ont connu une baisse généralisée vers le milieu du premier semestre. Ce, d’environ 10% à 15%. De plus, de nouvelles mesures ont été entretemps mises en œuvre du côté des établissements de crédit, mesures peu incitatives pour les ménages à faibles revenus en particulier. Celles-ci concernent la durée du prêt qui a été raccourci. Le montant de l’apport de l’investisseur lui aussi a été révisé à 30% au moins du montant total de l’investissement. Quoi qu’il en soit, les taux directeurs des banques ont encore été maintenus à un niveau bas. Ainsi, peu de transactions ont été observés au cours de cette période, d’où la chute temporaire des prix.

À cette même période pourtant, en 2019, le nombre de transactions a connu un boom historique. Les conditions d’emprunt ont également encouragé bon nombre d’investisseur à placer leur argent dans l’immobilier locatif. Cette tendance a été observée au cours des deux premiers mois de l’année précédant le choc économique lié à la survenue de la pandémie.

C’est vers le second semestre 2020 que l’économie est progressivement relancée et que les investissements reprennent progressivement, que ce soit pour l’immobilier physique ou l’immobilier-papier.

De nouvelles demandes pour l’immobilier professionnel

La crise a généré un nouveau mode de vie qui se fait ressentir sur le plan professionnel, comme la mise en place du télétravail. Les immeubles de bureaux ne sont pas pour autant impactés en raison de l’instauration d’une nouvelle organisation hybride (télétravail et présentiel). Toutefois, de nouveaux aménagements sont en cours, et les demandes sont plutôt orientées vers les immeubles répondant le plus aux normes de sécurité d’ordre sanitaire : grandes surfaces permettant de respecter la distanciation sociale, environnement et emplacement privilégiés, etc.

Par ailleurs, les porteurs de projets, c’est-à-dire les futurs entrepreneurs, ont dû mettre en veille le lancement de leur activité en raison de la nouvelle tendance sur le marché de la consommation de masse. Les immeubles de premier ordre sont les plus sollicités dans le domaine du commerce essentiel par exemple (alimentation, santé, éducation).

En conclusion, le marché de la pierre évolue et s’adapte progressivement à la mutation à laquelle le monde fait actuellement face.

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